En 2026, le mandat des maires et conseillers municipaux en France pourrait bien durer sept ans, et non six comme c’est l’usage. Cette prolongation est avant tout liée à la volonté d’éviter un télescopage avec l’élection présidentielle prévue pour 2032, qui aurait dû se tenir en même temps que le renouvellement des conseils municipaux. Explications accessibles à tous, textes à l’appui.

Pourquoi sept ans au lieu de six ?

Habituellement, l’article L.227 du code électoral fixe la durée du mandat municipal à six ans. Les élections municipales ont lieu tous les six ans, traditionnellement en mars. Mais, exceptionnellement, le calendrier électoral peut être adapté pour éviter que deux grandes élections n’aient lieu à la même période, une situation source de confusion politique et de surcharge logistique.​

En 2032, la présidentielle est prévue à la même période que les municipales. Or, la France a déjà adapté son calendrier électoral par le passé pour éviter le chevauchement de deux scrutins majeurs : en 1995 ou en 2008, le mandat municipal avait été allongé d’un an pour éviter la superposition avec la présidentielle ou les législatives.​

Une décision exceptionnelle… mais cadrée par la loi

Allonger un mandat, ce n’est pas anodin : il faut impérativement une loi ad hoc votée par le Parlement. Ce report doit garantir le respect du rythme démocratique « normal », selon la jurisprudence du Conseil constitutionnel qui impose que l’on ne reporte pas indéfiniment les élections sans motif fort et légitime. En résumé : il faut un texte officiel, voté, expliquant que le prochain mandat dure sept ans au lieu de six.​

Concrètement, qu’est-ce qui va changer ?

  • Les maires seront élus en 2026… et le prochain scrutin municipal n’interviendra donc qu’en 2033 (si le report officiel est voté).

  • Cette mesure exceptionnelle vise uniquement à « décaler » le calendrier, pour éviter la superposition municipale/présidentielle.

  • Aucun autre mandat local n’est concerné, seule la durée du mandat des maires/conseillers municipaux élus en 2026 change.

Pourquoi une telle adaptation est-elle importante ?

  • Elle garantit une vie démocratique lisible et évite la confusion des campagnes !

  • Les collectivités locales et l’État peuvent mieux préparer chaque grand rendez-vous politique.

  • Cela favorise la participation citoyenne, car deux élections nationales simultanées risqueraient de brouiller les débats et de fatiguer les électeurs.

Faut-il s’attendre à d’autres reports d’ici la loi ?

Ce type de report reste rare : la tradition en France veut qu’un mandat soit stable et régulier. Mais organiser deux grandes élections majeures simultanément est jugé trop complexe. Voilà pourquoi, en 2025, le gouvernement et le Parlement envisagent sérieusement d’étendre à sept ans ce mandat municipal pour la seule fois du cycle 2026-2033.​


En résumé : le passage exceptionnel à un mandat de sept ans vise à garantir la clarté du calendrier démocratique et la bonne organisation de la vie politique française. Il repose sur une adaptation législative nécessaire, bien encadrée par les textes pour préserver la régularité du scrutin et le respect du suffrage universel